jeudi 3 décembre 2009

L'Effet Obama n'a pas eu lieu

Bourse. Les places boursières ont connu une période faste avec le résultat de l'élection présidentielle américaine. Mais si les derniers instants de campagnes ont réjouit les différents indices, la joie a été de courte durée.

La Bourse a ses raisons que la raison ne connaît pas. Mardi, boostée par le suspense de l'élection présidentielle et la victoire presque assurée de Barack Obama, la bourse new-yorkaise a vu la vie en rose. Forte hausse pour le Dow Jones qui prenait 3,20% et le Nasdaq qui montait de 3,01%. Le soir, Wall Street ferme en hausse, comme un signe précursseur de la liesse qui allait emporter les Etats-Unis dans la nuit après l'officialisation de l'élection du candidat démocrate. Pourtant, dès le lendemain, l'effet du changement retombe et les bourses font grises mines. Le Dow Jones perd 5,05% à 9139,27 points et le Nasdaq Composite 5,53% à 1681,64 points.

Mercredi, Wall Street passe dans le rouge et entraîne avec elle les bourses mondiales. Tokyo chute de plus de 7% : le Nikkei qui avait bondi de 11% au cours des deux dernières séances retombe tout à coup à quelques minutes de la clôture. De son côté, Paris subit aussi le retour de bâton. On note qu'ArcelorMittal dévisse de 9,39%, EADS de 5,26% ou Alstom de 5,29%. Au sein des bourses, l'effet Obama ressemblerait plus à une onde de choc négative.

Attendre le 20 janvier


Dans les faits, les experts n'attendaient pas de regain de vitalité le jour de l'élection et ont plutôt été étonnés par cet éphémère état de grâce. Dans tous les domaines, l'espoir engendré par l'élection de Barack Obama reste encore du domaine de l'utopie. Il faudra attendre le 20 janvier et l'entrée du nouveau président à la Maison Blanche pour que de nouvelles propositions viennent attiser la confiance des marchés. A ce moment-là, l'effet Obama aura peut-être lieu mais la conjoncture économique mondiale ne laisse pas beaucoup de latitude à l'homme du changement.

Les traders américains, majoritairement républicains, restent neutres face au cours fluctuant des bourses ces derniers jours. Les trois derniers mois ont été catastrophiques et personne ne s'attend à ce qu'un événement, même historique, transforme la donne en une nuit.

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