jeudi 3 décembre 2009

L'Esprit européen fortifié par la crise

Samedi 12 octobre restera inscrite dans les tablettes comme une date historique pour l’Union européenne (UE). Il aura fallu une crise d’ampleur mondiale pour que les acteurs européens se décident enfin à coopérer, à consommer pleinement l’union qui les unit. La gestion de cette crise prouve que les membres de l’UE sont capables de penser une solution globale faisant table rase des exceptions nationales et mettant en avant les intérêts européens. Et tout cela en un temps record.

Plus rapide que Bush, plus efficace que Paulson, l’Union européenne est presque instantanément suivie par les Etats-Unis dans la démarche de sauvetage des banques et dans l’assurance des crédits. Ce retournement de situation montre que l’Union européenne est une puissance mondiale avec un impact non négligeable.

L’Union européenne semble s’assumer pleinement et cela laisse présager d’un avenir brillant. On peut espérer que cela mènera à plus d’union même sur des sujets qui semblent impossibles à l’heure actuelle comme la fiscalité et la politique.

Outre l’accord sur un plan commun, les membres de l’Union européenne ont aussi décidé de fermer les yeux sur le déficit de la dette publique des pays membres. S’inquiéter d’être à moins de 3% de déficit public alors qu’il y a une crise mondiale tiendrait du gag mais il fallait tout de même une puissante poussée d’idéologie nouvelle pour mettre de côté un des termes fondamentaux du traité de Maastricht. C’est une avancée historique qui marque peut être la sortie d’un carcan économique archaïque. Le renouveau de l’Union passe par une révision du traité de Maastricht qui ne prend pas en compte les nouvelles perspectives de l’Union.

Pendant le sommet des 27 à Bruxelles, du 15 et 16 octobre, les pays de l’UE ont annoncé qu’ils prendraient les « mesures nécessaires pour soutenir la croissance et l’emploi » face à la récession qui s’annonce. Pas de plan généralisé mais une réflexion commune pour rendre les pays de l’Union européenne plus forts face aux intempéries.

A suivre : Vers un nouveau capitalisme ?
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